• La graphothérapie

    Quels sont ses buts et ses méthodes ?

     

    Le mot graphothérapie suppose une action technique sur l’écriture, et un aspect thérapeutique sur le plan psychologique.

     

    Les séances représentent un espace d’écoute avec un professionnel qui reçoit le patient, l’écoute et prend à cœur de le faire progresser.

     

    Le graphothérapeute ne travaille pas directement sur l’écriture, mais sur les bases de celle-ci.

    Le but recherché n’est pas l’acquisition d’une « écriture modèle ».

    le graphothérapeute ne cherchera jamais à changer l’écriture de son patient, mais uniquement à la rendre plus efficace et plus aisée.

    Il s’agit de s'attaquer aux mauvaises habitudes de l’écriture, puis de la reconstruire sur de nouvelles bases.

     

    La méthode utilisée a été mise au point par Robert Olivaux (docteur en psychologie, graphologue et graphothérapeute), et enrichie par les travaux du Pr J. de Ajuriaguerra (neurologue et pédiatre) et de Hélène de Gobineau.

  • les DIFFICULTÉS de l'ecriture

    Qu’est-ce que l’écriture ?

     

    L’écriture est un langage propre à l’homme, qui a fait basculer l’humanité de la préhistoire à l’histoire.

    L’écriture est vivante. Tout au long de la vie, elle évolue avec son auteur. Mais avant de se personnaliser, elle s’apprend.  

    Ecrire est à la fois un acte social et le reflet de la personnalité de chacun.

    Ce n’est pas un geste anodin ; c’est un acte complexe sur le plan neurologique, qui fait entrer en jeu la motricité globale du corps et la motricité fine de la main et qui, par conséquent, implique totalement le scripteur.

     

    Si l’écriture n’évolue pas favorablement, on peut parler de dysgraphie.

    Dans son ouvrage « L’écriture de l’enfant », paru en 1964, J. de Ajuriaguerra écrit : « Est dysgraphique tout enfant dont la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique important ou intellectuel n’explique cette déficience ». Et Robert Olivaux étend cette définition à « toute perturbation affectant l’écriture tant dans sa scription que dans son tracé ».

    les principales causes de la dysgraphie

     

    • Retard d’apprentissage
    • Mauvaise posture ou mauvaise tenue du crayon
    • Difficultés motrices : hypotonie, hypertonie, maladresse globale
    • Troubles de la représentation de l’espace, de la structuration spatio-temporelle
    • Coordination oculo-manuelle déficiente
    • Latéralité mal définie
    • Immaturité, anxiété
    • Problèmes « dys », appelés aussi « troubles spécifiques des apprentissages ». : dyslexie, dyspraxie, dysorthographie
    • TDA (Troubles du Déficit de l’Attention) avec ou sans hyperactivité
    • Précocité : « la plupart des enfants surdoués au plan intellectuel n’ont pas la même précocité au plan psychomoteur ». Jean-Charles Terrassier parle de « dysynchronie » pour désigner ce décalage. La main ne suit pas la vitesse de la pensée, et les enfants précoces finissent par désinvestir l’écriture.
    • Troubles neurologiques, maladies, accidents, ….
  • La graphothérapie

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    Le bilan graphomoteur

    Toute prise en charge commence par un bilan graphomoteur. Il est cependant indispensable que l’intéressé soit partie prenante.

     

    C’est un bilan du potentiel et des difficultés de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte face à l’écriture. Il dure environ 2 heures.

     

    Le bilan graphomoteur comporte différentes parties :

    • Un entretien approfondi, afin de comprendre les circonstances qui ont précédé les troubles de l’écriture : l’histoire personnelle, familiale et scolaire
    • Un examen de l’écriture, de son évolution et de son état actuel
    • L’observation de la personne qui écrit : tenue du stylo,  postures et  déroulement du geste graphique dans différentes situations (dictée permettant d’établir l’échelle ADE, copie mettant en évidence l’endurance, évaluation de la vitesse).
    • Différents tests ayant pour but de comprendre le développement psychomoteur de la personne et de mieux saisir sa personnalité.

    Ce bilan permettra d'identifier la nature du ou des problèmes, de proposer un plan de rééducation personnalisé, et éventuellement d'orienter la personne vers un autre spécialiste.

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    Les séances

    Le graphothérapeute n’intervient pas directement sur l’écriture, mais sur les bases de

    celle-ci.

    La prise en charge est individuelle et personnalisée. Les séances sont hebdomadaires et durent 45 minutes.

     

    Des activités diverses permettant de retrouver le plaisir d’écrire

    • Un temps de relaxation qui permet au sujet de prendre conscience de son corps, de ses tensions, et de ce qui se passe en lui lorsqu’il se décontracte. Cela permet de découvrir la maîtrise de soi ainsi que la détente.
    • Des exercices de détente du geste graphique : ils visent à rééduquer le geste lui-même. Cette détente est obtenue principalement grâce aux tracés glissés, formes très simples exécutées en grand. Le but est la fluidité du geste.
    • Des exercices de grande et petite progression : les exercices se font toujours d’abord en grand
    • Des exercices de motricité fine 
    • Des exercices spécifiques : ils se font à partir des formes préscripturales (boucle, coupe, arcade, …) ; ils servent à rééduquer la forme de l’écriture déficiente, mais aussi les grands genres de l’écriture : régularité de la dimension, proportion, pression, rythme, ...
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    Résultats

    La rééducation est terminée quand l’écriture est devenue lisible, suffisamment rapide et aisée.

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    Pour qui ?

    Pour toutes les personnes rencontrant des difficultés avec leur écriture :

    • Les enfants : les difficultés graphiques entravent le bon déroulement de la scolarité de l’enfant, et peuvent entrainer une perte de confiance en soi pouvant aller jusqu’à un blocage face à l’écrit.
    • Les adolescents : les exigences de vitesse peuvent entrainer une détérioration du graphisme, le professeur peut refuser de corriger les copies peu lisibles.
    • Les adultes : l’écriture peut devenir pénible, douloureuse, ou ne pas correspondre aux attentes du scripteur.
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    Quand?

    La graphothérapie peut être commencée dès que des difficultés apparaissent (lenteur, maladresses, douleurs, refus d’écrire, …). Cependant, il n’est jamais trop tard pour consulter.

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    Combien de

    temps ?

    Il est difficile de le prévoir. Tout dépend des difficultés mises en évidence, de l’implication du scripteur, de sa motivation, …

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    Quelles sont les prises en charge ?

    Les séance de graphothérapie ne sont pas prises en charge par la Sécurité Sociale, mais le sont par certaines mutuelles.

  • Références

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    Diplômée du GGRE - Groupement des Graphologues Rééducateurs de l'Ecriture

    Le GGRE (Groupement des Graphologues Rééducateurs de l’Ecriture) est actuellement le seul organisme de formation diplômante en graphothérapie, déclaré comme établissement d’Enseignement Supérieur Libre auprès du Rectorat de Paris.

     

    Ses membres ont une éthique professionnelle, qui repose sur :

    • Un Code de Déontologie, par lequel ils s’engagent à respecter le secret professionnel (art 226-13 du nouveau Code Pénal) et à ne pas poser de diagnostic médical
    • L’engagement de suivre une formation continue (art A-07 du Code de Déontologie)
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    Diplômée de la SFDG - Société Française de Graphologie

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    Membre de l'AFEP - Association Française pour les Enfants Précoces

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    Parution presse

    Une écoute pour ceux qui « écrivent mal »​. Ouest France, le 16/12/2015

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